mercredi 2 mai 2012

Brubaker


Quoi de mieux quand un système montre ses limites de s'y immiscer discrètement pour en comprendre les ficelles? C'est tout bonnement le projet d'Henry Brubaker, un directeur de prison plus humaniste qu'humain qui va vivre l'enfer de son futur chantier au cœur même de son fonctionnement. L'expérience a quand même ses limites puisqu'il ne faudra pas plus de 15 jours à notre acteur/directeur pour prendre la mesure de la tâche qui l'attend en haut de la hiérarchie. La faute à qui? A un détenu de longue date qui pète littéralement les plombs dans son cagibi sans lumière de 2 m2 qui lui fait office de cellule. Pour la petite anecdote, c'est Morgan Freeman qui campe cet individu qu'on peine à reconnaître tant on l'a toujours cru vieux et porteur de la bonne parole!

Corruption, dégradations, maltraitance, inégalités, la liste des défauts du pénitencier est longue. Brubaker a du pain sur la planche d'autant qu'il doit faire face à un personnel peu coopératif et une direction qui n'est pas prête de bousculer le système en place depuis des décennies. Peu importe! Robert Redford retrousse ses manches pour auditer ce capharnaüm depuis trop longtemps pourri de l’intérieur. Les mesures seront radicales, peut être mêmes exagérées quand on voit l'importance soudaine que prennent les prisonniers. Ils passent du statut d'esclave à celui de référant pour les prochaines évolutions de la prison. Pas étonnant que le personnel grince des dents en prenant place au conseil du pénitencier auquel participent des représentants de tous bords et j'entends par là des prisonniers! 

Basé sur des faits réels, je vous mentirai si je vous disais qu'il n'a pas pris une ride. Il mériterait une bonne restauration pour faire ressortir des couleurs qui n'en sont pas ou plus! Peut être une stratégie pour faire ressortir le bleu pétant des yeux de Rob après tout...allez savoir!

Finalement le film est également un bon moyen de se rendre compte que l'insalubrité et les conditions de vie des prisons laissaient déjà à désirer dans les années 80. Je ne prétends pas connaître ces établissements, mes connaissances se limitant à ce que j'ai pu en voir dans les films de Sly et autres héros bodybuildés injustement mis sous les verrous. Quoi qu'il en soit, la stratégie utilisée par Brubaker fait mouche et qui sait? Elle pourrait même inspirer d'autres professions et créer de nouveaux postes!


Teaser

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